Le Journal intime de Laulau :3

J'ai décidé de tout plaquer, mes études, ma famille, ma vie... Je vais partir, où ? Je ne sais pas... Parcourir la France sûrement, histoire de chercher et de trouver qui je suis..
J'ai besoin de changer d'air, de m'éloigner un moment du monde, de tout ce peuple qui vous brise le cœur, qui vous laisse agoniser sur le bord de la route sans jamais venir vous aider à vous relever, sans jamais vous tendre la main ou vous adresser un sourire...
J'ai envie de m'écarter un peu de mes parents, qui me disent toujours qu'ils m'aiment, qu'ils s'aiment, qu'ils connaissent la vie, qu’ils me connaissent... Mais comment peuvent-t-ils me connaitre alors moi même me demande encore qui je suis, d'où je viens, pourquoi je suis là...
Quand je regarde la vie, j'ai peur, peur d'avancer en me trompant de chemin, peur que ce soit perdu d'avance, peur que la vie soit une souffrance perpétuelle sans aucuns échappatoires, aucunes issues... C'est pourquoi je veux partir pour ne plus avoir peur d'avancer...
Je sais j'écris beaucoup, mais je me sens obligée, ces mots sont enfouis au fond de moi et je n'ai pas le courage de les dire, alors je préfère les écrire...
Je ne fais pas partie de celles qui se croient parfaites et qui s'entourent d'une bande "d'ami(e)s" mais plutôt de celles qui ont peur d'aller vers les gens, d'avouer leurs sentiments.
Le monde me dit que je dois croire en moi, mais c'est quoi la confiance en soit ? Se dire qu'on est les meilleur(e)s, les plus beaux ? Qu'on sera toujours en haut du podium ? Je ne comprends pas... Je ne comprendrai jamais...
Si, un jour je comprendrai... Mais avant de savoir, je dois me chercher, me trouver.
Un jour, je reviendrai, et ce jour-là, je saurai qui je suis, d'où je viens et pourquoi je suis la.
J'aurai trouvé le bonheur, je pourrai enfin avancer en paix, sans avoir peur de me tromper.

J'ai une vie qui m'appelle,
Mais je ne vis que la virtuel.
J'ai un avenir qui m'attend,
Mais je le brise doucement.
J'ai deux chemins devant moi,
Ce qui me laisse deux choix.
Je prendrais bien le parfait,
Mais je n'arrive pas à avancer.
J'aimerais de vrais amis,
Ceux qui font avancé dans la vie.
Je ne parle plus de chance,
Puisque c'est perdu d'avance.

Assise devant ma fenêtre,
Je regarde dehors,
Je regarde la pluie tomber,
Je regarde les gens se presser.
Assise devant ma fenêtre,
Je revois leurs visages,
Je revois leurs sourires,
Je me revois dans leurs bras.
Je les entends me parler,
Me dire qu'ils reviendraient,
Me dire qu'ils m'aimaient.
Assise devant ma fenêtre,
Je me souvient de ce jour,
Ce jour où ils sont partis,
Ce jour où ils m'ont laissés.
Je me dis que c'étais un jour comme celui-ci,
Je me dis qu'ils vont revenir,
Mais je sais au fond de moi,
Qu'il sont partis pour l'éternité.
Assise devant ma fenêtre,
Je me met à pleurer.

Tu vois, je ne dis rien, de peur de me tromper, de peur de tout faire de travers, de peur de tout gâcher, même si je sais qu'il n'y a plus rien a espérer... Tu vois, j'ai peur de ne jamais m'en sortir... Je n'arrive pas a reprendre le droit chemin, il est trop loin, je ne le trouve plus, je ne crois plus en la chance, je ne crois plus en rien, c'est vide, transparent. Je vois la mort de l'autre côté du chemin, elle me dit que l'on se verra bientôt, elle me dit qu'elle m'attend. Je sais que je ne peux plus m'en sortir, je sais que je suis condamné à errer pour l’éternité... Je sais que c'est de ma faute, j'ai tout gâcher depuis le début, je paye le pris de mes erreurs, je suis fini...

Si j'étais un animal, je serais un paresseux parce qu'il reste accroché à une branche pendant des heures sans jamais bouger, faisant preuve d'un grande patience et quand j'avais 6 ans, haute comme trois pommes, j'aimais beaucoup me suspendre au trapèze tel un paresseux à sa branche. Comme j'étais trop petite pour monter toute seule, je demandais de l'aide à mon grand-frère. Celui-ci me soulevait comme une princesse pour que je puisse atteindre la barre et m'y agripper. Je restais ainsi, pendue au trapèze, à regarder le monde à l'envers pendant de longs moments.
Si j'étais un phénomène naturel, je serais un flocon de neige parce qu'ils virevoltent dans l'air avec une légèreté infinie. Je me souviens qu'à l'occasion d'un spectacle de danse classique, nous portions toutes des robes de tulles, blanches comme la neige, et nous virevoltions sur la scène, semblable à des flocons dans les airs. Quand j’arrêtais de danser, j'avais l'impression d'être une de ces étoiles de glaces qui se posaient pour former le manteau blanc de l'hiver, cette saison que j'aime tant.
Si j'étais un art, je serais le dessin car il permet de s’évader, de se vider la tête, d'oublier ses problèmes pendant quelques heures et de retranscrire ses sentiments à travers une image. Lorsque j'étais triste, je me souviens que je prenais une feuille, un crayon et que je dessinais, recroquevillée sur mon lit en libérant mon imagination. Parfois, j'avais l'impression que mon crayon s'animait, que c'était lui qui dessinait, un peu comme si il me contrôlait. Le dessin terminé, je me sentais mieux, plus détendue...